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Suis-je disponible pour vivre une relation ?


Suis-je disponible pour vivre une relation ?

C’est assez dingue, mais depuis quelques jours, j’ai une prise de conscience. Comme une révélation qui me montre que je ne suis pas disponible. Je tente par tous les moyens de rencontrer quelqu’un, mais dès qu'un homme s’approche, j’ai toujours une excuse pour qu’il ne se rapproche pas trop. Entre ma vie professionnelle, mon agenda, mes amis, mon quotidien, mon manque d’estime de moi, mes peurs, tous ces pièges m’empêchent d’être disponible à une relation. Et pourtant, j’ai très envie de construire, d’avancer, de débloquer, de me lancer et de tenter quelque chose. Alors comment faire ? Eh bien, je crois qu’il faut commencer par fermer tout ce qui m’encombre pour être vraiment disponible. Et c’est ce que je vais aborder aujourd’hui. Est-ce que vous vous retrouvez dans ces mots ? Est-ce que vous avez l’impression d’être concernée par ces propos ? Ou est-ce que vous avez la sensation de croiser des personnes qui ne semblent pas disponibles ? Pour vous accompagner dans cette réflexion, j’ai décidé aujourd’hui de parler de ce qui peut nous rendre indisponibles. D’évoquer ce qui nous empêche de nous lancer dans une relation. Car souvent, nous avons des vies bien rangées, et nous avons juste en tête d’y ajouter un homme. Mais hélas ça ne se passe pas comme ça. Nous devons être capables de nous mettre en mouvement, de clôturer ce qui nous empêche d’avancer, de faire le vide, et d’affronter la vie pour oser nous rendre disponibles. Je vous expose ici 3 situations de femmes qui ne sont pas disponibles, et vous propose une solution pour en sortir.

Situation 1 : le deuil des relations

Irène s’est lancé dans une histoire avec un homme il y a quelques semaines. Il est venu la chercher, et elle s’est laissé porter en acceptant de lui laisser une chance. Et puis un jour, elle croise un ancien ami qui lui parle de Mathieu, un de leur ami commun. Il lui affirme « Vous iriez super bien ensemble avec Mathieu ! ». Mathieu est un ami d’enfance d'Irène. Elle l’apprécie énormément, et a toujours ressenti une certaine ambiguïté avec lui, mais sans jamais poser de mots. Ce Mathieu, elle l’a toujours eu dans un coin de sa tête… Et donc en recevant cette remarque elle découvre qu’il est toujours là. Qu’il a toujours une place dans son cœur. Aussi, elle pense à cette relation qu’elle vient de démarrer et se dit qu’en ayant Mathieu en tête, cette histoire n’a plus du tout de sens. Mais comment avancer ? Face à cette situation, j’aime dire, que pour avancer, il faut faire le deuil de toutes les relations, histoires ou même personnes qui ont pu faire partie de notre vie affective. Dans ce cas précis, Irène doit aller poser des mots auprès de Mathieu, pour ne plus espérer, attendre, mais pour enfin avancer. Soit vers un deuil soit vers une histoire concrète. Mais si les choses ne sont pas posées ou réglées, alors elle ne pourra jamais avancer, car elle aura toujours dans un coin de sa tête Mathieu. Et avec cela l’espérance ou les regrets associés. Aussi, dès qu’elle le croisera, ou dès qu’on lui parlera de lui, il reviendra rapidement dans ses pensées, ce qui est le cas ici, et ce qui l’empêche de se donner entièrement à l’homme avec lequel elle avance. Aussi, la seule chose à faire est d’aller affronter Mathieu, de dépasser sa peur, et de poser des mots, pour enfin se libérer ! Quand cette action, souvent difficile, à affronter, aura été dépassée, Irène pourra construire plus sereinement sa vie affective.

Situation 2 : le manque de temps pour une relation Alix a un job qui la passionne et lui prends une énergie de dingue. Elle y passe énormément de temps, et dès qu’elle a une minute elle court rejoindre ses amis. Ce sont des dîners, des soirées, des sorties théâtre, des week-ends en Bretagne, en Bourgogne, ou même dans une capitale européenne. Tous ses week-ends sont remplis et ses soirées en semaines occupées. Puis un jour elle rencontre Nicolas, qui n’habite pas la même ville qu’elle. Ils s’apprécient, se le disent, se le livrent. Ils se voient à de rares occasions pour une après-midi ou un début de soirée. Et puis quand le moment est venu d’approfondir la relation et donc de passer du temps avec l’autre, elle n’a pas de disponibilité. Ses semaines et ses week-ends sont tous très chargés. D’ailleurs, un jour, elle doit choisir entre, un fantastique week-end avec ses copains ou un week-end avec Nicolas. Et à ce moment-là elle se dit : « Est-ce que ça vaut le coup de passer à côté de ce super week-end pour un homme que je connais à peine ? ». Et elle choisit d’arrêter là cette relation.

Face à une situation comme celle-ci, je conseille de laisser de la place dans son agenda, et d’accepter qu’on ne puisse pas tout vivre. Oui, ce week-end au bord de l’eau avec ses amis l'a fait rêver, mais à force de toujours profiter, de ne jamais se mettre de contrainte et de ne jamais sortir de sa zone de confort et bien elle n’arrive pas à s’engager. S’engager ici, auprès d’un homme pour avancer, et ainsi renoncer à ce fabuleux week-end pour donner une chance à cette relation. Même si elle n’est pas transie d’amour, elle doit faire cette concession pour apprendre à le connaître et à le découvrir, car ce n’est pas un café à 3 semaines d’intervalles qui vont lui permettre de poser un choix et d’avancer. Choisir d’avancer avec quelqu’un ça entraîne forcément des concessions. Mais des week-ends de copains, il y en aura d’autres, non ? Et puis comme je le dis dans l’escapade sur les mythes amoureux, si elle ne se lance pas dans la relation, elle ne pourra jamais savoir si elle arrivera à construire une relation durable avec lui.

Situation 3 : le manque d’estime de soi dans une relation Chloé a une très mauvaise estime d’elle-même. Du coup, elle n’accepte pas qu’un homme puisse poser ses yeux sur elle. En fait, ce n’est pas qu’elle n’accepte pas, mais c’est qu’elle ne comprend pas. Un jour, elle part en croisière avec des copains, dans un lieu sublime, paradisiaque, et là, un homme très beau se rapproche d'elle. Ils passent des soirées à parler, à refaire le monde, à échanger, à se dévoiler et à se découvrir. C’est superbe. Dans ces conversations Chloé, répète à longueur de temps « comment peux-tu t’intéresser à moi ? ». Elle passe son temps à se dévaloriser, sans accepter qu’il puisse poser son regard sur elle. Elle est en train de s’auto-saboter. La croisière touche à sa fin, et leur relation ne va pas plus loin… Elle espère tout de même qu’il reprendra contact, mais malgré quelques relances, il ne donne pas suite. Face à cette situation, j’aime dire aux femmes que c’est à l’homme de découvrir qui elles sont. Dans cet auto-sabotage, Chloé lui fait comprendre qu’elle n’a aucun intérêt ! Mais c’est à lui de découvrir qui elle est. C’est sa liberté d’apprendre à l’aimer telle qu’elle est. Ici, Chloé l’empêche de l’aimer tout simplement. Mon conseil est simplement d’accepter que l’on s’intéresse à vous. L’amour ne s’explique pas, tout le monde a les mêmes chances d’être aimé. Donc vous devez accepter qu’un homme pose ses yeux sur vous, et vous devez vous laisser aimer. Ne lui dites pas vous ne comprenez pas, mais osez juste accepter qu’il vous porte un intérêt. Vous le devez à vous-même, et vous le devez à l’homme qui doit découvrir et apprivoiser votre merveille. Et c'est en étant aimé que vous prendrez plus de confiance, donc osez lâcher-prise !


Dans ces trois situations, on voit que la femme n’est pas disponible. Soit elle n’arrive pas à se laisser aimer, soit elle a peur de laisser de la place, soit elle a encore des liens avec le passé à régler. Il y a d’autres indisponibilités comme des blessures non cicatrisées, une épreuve qui est en train d’être traversée. Mais ce n’est pas grave. Vous pouvez ne pas être disponible. Et nous avons tous des moments où nous ne sommes pas disponibles. Il faut simplement en avoir conscience et ne pas s’en vouloir !

Je prends un exemple : j’ai 33 ans, et je peux vous assurer que si on m’avait dit qu’à cet âge-là, je n’aurai pas d’enfants, je n’y aurais pas cru. Et pourtant, c’est ma réalité. Et si je n’ai pas d’enfants aujourd’hui, c’est parce que j’ai tout une période de ma vie où je n’étais pas disponible. Et j’avais besoin de prendre du temps pour me connaître et m’aimer, me découvrir et m’affirmer. Et ce n’est pas grave, car cette période m’a permis de devenir la femme que je suis, la femme que je veux être.

Nous pouvons ne pas être disponibles. Et nous pouvons aussi nous mettre en mouvement pour devenir disponible. Il y a un temps pour tout. Un temps pour soi, un temps pour l’autre. Un temps pour se donner, et un temps pour recevoir. Un temps pour vibrer et un temps pour pleurer. Un temps pour prendre la place et un temps pour laisser la place. Je crois qu’il faut accepter que tout ne se passe pas comme on le souhaiterait, même si on en crève d’envie. Je crois qu’il faut accepter de vivre même si la vie ne se passe pas comme on l’avait imaginé. Je crois qu’il faut poser un pied devant l’autre, même si ce pas ne ressemble pas à ce qu’on voulait vivre. Et même s’il y a des embûches, des pièges, des doutes, des interrogations, des peurs et des schémas qui se répètent, nous devons pour atteindre nos désirs, ne rien lâcher.

Aussi, lorsqu’on a vraiment envie d’avancer vers une relation, mais qu’on n’y arrive pas, alors il est important de se mettre en mouvement ! Et pour se mettre en mouvement osons-nous poser cette question : suis-je aujourd’hui disponible pour vivre une relation ? Pour affronter mes désirs ? Pour larguer les amarres ? Pour me laisser bousculer ? Pour me remettre en question ? Pour vivre pleinement mes deuils ? Pour me dépasser ? Pour sortir de ma zone de confort ? Pour exister tel que je suis ? Pour me laisser aimer ? Pour montrer ma vulnérabilité ?

Pour être prête à vivre une relation, vous devez faire ce chemin avec vous-même. Celui qui vous rendra toute votre merveille, et vous permettra de briller. Sans être une wonder-woman, mais simplement en étant vous, dans vos vulnérabilités, dans vos fragilités, et donc dans toute votre beauté ! Pour révéler à un homme ce que vous êtes entièrement, et ainsi être disponible pour vous laisser aimer.


Marie-Liesse



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