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Mes histoires de cœur... sont un trésor !



Je suis célibataire.

Dans ma vie, j’ai vécu des choses, des histoires, des rencontres.

Mais j’ai l’impression que mon cœur est fermé, dur, ingrat.


Je vois la vie qui file, qui bouge, mais qui n’avance pas pour moi.


Pourtant, j’ai toujours rêvé de rencontrer l’amour.

Avoir une vie simple, mais belle.

Je ne demande pas grand-chose, mais j’ai l’impression de demander la lune.

Je ne demande pas quelque chose d’extraordinaire.

Je cherche quelque chose d’ordinaire.


Aussi, je me suis souvent demandé à quoi avaient servi toutes mes relations. Qu’est-ce qu’elles m’avaient apporté, à part le constat que je n’y arrivais pas ? Qu’est-ce qu’elles m’avaient fait découvrir à part mon handicap toujours si présent de ne pas réussir à construire, vibrer, mettre de la légèreté ? Qu’est-ce qu’elles m’avaient offert à part la découverte d’un cœur si fermé ?


Comme l’impression de tenter, mais de ne jamais réussir réellement.

Comme la sensation d’essayer, mais de toujours buter sur quelque chose.


Et puis un jour, j’ai décidé de regarder en profondeur ces relations.


Celles qui m’ont fait souffrir.

Celles qui ont été belles.

Celles aussi qui se sont arrêtées alors qu’elles n’auraient pas dû.

Celles où on s’est moqué de moi.

Celles où je n’étais pas vraiment moi.

Celles dans lesquelles je n’existais pas.

Celles pour lesquelles je m’oubliais.

Celles où je me suis investie corps et âme.

Celles où je n’ai rien fait pour que ça fonctionne.

Celles où j’ai eu peur.

Celles où on ne m’a pas respecté.

Celles où je n’ai même pas essayé d’aimer.

Celles où j’ai sûrement trop aimé.


Je me souviens par exemple, n’avoir absolument pas compris ce qu’était une relation amoureuse et être persuadée que ce qui se passait dans ma tête était la réalité. Alors, je me suis bien cassée les dents.


Je me souviens aussi avoir écouté, plus que de raison, ma petite voix négative, me disant que l’homme en face ne faisait pas ce qu’il devait, n’agissait pas comme il fallait. Et avoir eu ainsi des exigences aberrantes, qui m’ont amené à rompre, alors que ce n’était que de la futilité.


Je me souviens avoir constaté que les hommes étaient plus souvent venu me chercher que l’inverse. Et ça m’embêtait. Mais pourtant, j’ai eu de belles histoires avec ces hommes-là, car j’ai appris à faire confiance, à me laisser surprendre, à voir la vie du bon côté.


Je me souviens avoir tenté d’exprimer mes besoins, mais ne pas avoir été écouté, pas respecté. Et avoir porté cette blessure pendant des années, m’amenant à avoir peur d’exprimer qui je suis.



Toutes ces relations, toutes ces blessures, toutes ces prises de conscience, toutes ces histoires, même si elles n’ont pas toujours été drôles, même si elles m’ont fait tomber, même si elles m’ont fait croire que je n’y arriverai pas… Elles m'ont surtout toutes offerte la chance d’être la femme que je suis !


Sans ce chemin, sans ces tromperies, sans ces "claques", sans ce vécu, sans ces constats… Je ne serai pas ce que je suis aujourd’hui. Je ne serai pas capable d’avancer comme j’avance.


Alors oui, je n’ai plus 25 ans. Oui, j’aurais aimé prendre conscience de tout ça plus tôt. Oui, certaines n’auront jamais ce travail à faire. Oui, c’est injuste, long, douloureux, énergivore… Oui, c’est incompréhensible. Mais c’est la réalité. En tout cas la mienne.


Par ces histoires, j’ai compris que je devais m’aimer.

Par ces histoires, j’ai accepté d’être fière de la femme que je suis.

Par ces histoires, j’ai ouvert les yeux sur la réalité de l’Amour.

Par ces histoires, j’ai appris à communiquer.

Par ces histoires, je sais maintenant exister, me tenir droite.

Par ces histoires, j’ai compris que le respect de moi et de l’autre était la base.

Par ces histoires, j’ai compris qu’on ne pouvait pas tout laisser passer.

Par ces histoires, j’ai accepté que la vie ne soit pas lisse.

Par ces histoires, j’ai appris à nommer mes émotions.

Par ces histoires, j’ai accueilli ma vulnérabilité et celle de l’autre.


Aussi, aujourd’hui, je sais où ça commence et où ça s’arrête. Je sais être pleinement moi, face à l’autre - même si on est jamais totalement soit quand quelqu’un nous plaît au début. Je sais exprimer mes besoins, mes attentes, mes désirs - même si j’ai toujours peur de le faire. Je sais dire non, je connais mes limites et je sais ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Mais sans toutes ces histoires, je n’en aurai aucune idée. Sans m’être frotté à ces relations, je n’aurai aucun recul.


Je crois profondément que si je n’avais pas osé plonger dans ces histoires, je ne serai pas la femme que je suis. Et aujourd’hui, dans mes accompagnements, je suis souvent face à des femmes qui n’osent pas sauter. Par peur de tout ce qui va se passer après. Peur de la déception, de l’échec, de l’intimité, de la communication… Elles ont si peur, qu’elles analysent tout, qu’elles analysent trop et qu’elles n’y vont pas. Encore la semaine dernière, deux femmes hésitaient à se lancer avec un homme parce qu’il était trop comme ci ou pas assez comme ça.


Aussi, ma seule réponse à ces questions est : "si vous n’allez pas voir, vous ne saurez jamais".


Une relation ça se vit à deux, mais ça nous permet de nous confronter à nous-même.

Oui, c’est dur, oui ça fait peur. Mais c’est clairement le seul moyen de savoir.


Alors, oui la rencontre est difficile à provoquer, mais pourquoi ne pas tenter de rencontrer par les moyens modernes, des hommes qui vous permettront de vous frotter à l’autre, de constater que vous êtes une femme qui plaît, de vous lancer dans une histoire… Qui durera le temps qu’il faudra ?


Par exemple parlons des applis de rencontre. Beaucoup ont peur des applis. Beaucoup ont peur de l’inconnu en fait. Mais une histoire, c’est se jeter à corps perdu dans les bras d’un inconnu, et c’est ça qui est beau. Alors, oui, l’inconnu fait peur, mais l’affrontement des peurs rend vivante.


Osez vous lancer dans ce qui vous effraie. Osez vivre des histoires, même si vous ne savez pas où ça ira. Voyez l’amour comme un chemin et non comme un objectif. Car le chemin, c’est la joie de l’amour ! Le résultat, il n’a que peu d’importance… C’est le chemin pour y arriver qui vaut la peine d’être vécu à fond !


Prenez l’amour qui vous est donné, acceptez que tout ne soit pas parfait, dépassez vos peurs en les nommant et les exprimant. Et relisez, ce que vous avez vécu, traversé, constaté, appris, intégré.


Le chemin n’est pas droit, souvent on ne le comprend pas. Mais une relecture permet toujours de constater que, oui, on a avancé et évolué. Que tel ou tel problème n’existe plus. Et que c’est certain, la prochaine sera la bonne (en tout cas, on l’espère) !


Marie-Liesse




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