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Ma vie affective est un marathon, quand faut-il arrêter la course ?




J’ai l’impression de vivre un marathon.

Bon, je préfère vivre un marathon qu’un sprint.

Parce qu’avec un sprint, je crois que je me serai déjà explosé le corps par terre.


Le marathon lui, il me permet de maintenir l’effort sur la durée. De poser un pied devant l’autre. De regarder comment mon corps avance, se développe, s’adapte. De constater tous les kilomètres déjà parcourus. De recentrer mon énergie sur mon objectif et de faire des pauses aussi parfois, parce que prendre soin de soi en buvant un verre d’eau, c’est tout de même important !


Le truc avec un marathon, c’est qu’on a un objectif : celui de parcourir les 42 kilomètres dans un temps qu’on s’est nous-même fixé ou bien simplement de le terminer. Mais parfois, ça ne fonctionne pas comme on avait prévu : notre corps ne répond pas comme on voudrait, notre chrono n’est pas celui espéré ou alors la course s’arrête avant la ligne d’arrivée.


Eh bien, c’est pareil dans nos vies affectives.


De temps en temps, on se lance dans la course et au bout de quelques kilomètres, on se rend compte que ce n’est pas la course qu’on avait imaginée.

Soit, on trouve que notre rythme est trop lent ou trop rapide.

Soit, on ne prend pas du tout de plaisir, alors que c’est tout de même l’idée.

Soit, on est bloqué dans notre cerveau à cause de messages pessimistes qui nous freinent ou nous arrêtent

Soit, on pense que ce n’est finalement pas le moment, car on n'a pas pris le temps de s’entraîner.

Soit, on a la tête ailleurs et on n’est pas concentré sur notre objectif, donc on ne s’investit pas dans la course.


Aussi, malgré tout ça, lorsqu’on doit s’arrêter au milieu de la course, ça fait mal. Très mal même. Car on y a cru. Car on a pensé que ce serait (enfin) possible. Car on a projeté la victoire. Car on a imaginé des moments de bonheur qui n’arrivent pas. Et même si c’est nous qui choisissons d’arrêter la course, on éprouve une profonde tristesse, on se remet en question et on se demande : "est-ce qu’un jour, j’y arriverai ?".


Je sais à quel point ce marathon est douloureux à vivre lorsqu’il doit s’arrêter. Mais je crois que parfois, on arrête trop vite, de la mauvaise manière ou pour les mauvaises raisons. Et ça, c’est parce qu’on ne nous a jamais donné les clés pour écouter ce qu’il est important d’écouter.


Aussi, je vais vous donner deux clés pour vous aider à écouter les bonnes alertes, avant de prendre une décision. Car si vous souhaitez arrêter la course, si vous avez envie d’arrêter là une histoire d’amour, il est primordial que vous écoutiez ce qui vous pousse à le faire.

- Si vous avez au fond de vous une petite voix qui vous pousse à continuer, à aller voir plus loin, à vivre quelques kilomètres supplémentaires, alors il est important d’écouter cette voix. Car le fait de vivre des doutes, des questionnements, de ne pas savoir… c’est normal ! Vous découvrez le chemin, vous ne faites pas forcément confiance à votre partenaire, vous êtes bourrée d’incertitudes, parce que vous connaissez une infime partie de l’autre. Acceptez le temps, acceptez de le découvrir, acceptez de toucher à ses différences, apportez de la légèreté, amusez-vous. Et attendez de sentir si votre petite voix vous encourage au bout d’un moment à persévérer, à vous engager ou à vous arrêter.

- Si vous vous arrêtez pour des détails liés à l’autre, faites attention à ne pas vous tromper. Ce qui compte et ce qui comptera toujours, ce sont ses valeurs. C’est lui, c’est son être. Qu’il ait un bon ou mauvais boulot, qu’il soit proprio ou pas, qu’il soit trop grand ou pas assez, qu’il ait une maison de vacances ou non, qu’il soit bricolo ou pas, ce ne sont en aucun cas des critères de discernement ! Dans ces exemples, vous êtes en train de regarder son AVOIR, son PARAÎTRE, son FAIRE. Mais son ÊTRE, vous en dites quoi ? Ses valeurs, ses qualités, son histoire, ses goûts, où sont-ils ? Parce que son être est le seul et unique aspect qui ne changera pas. Que vous ayez les pires galères du monde, qu’il quitte ou perde son job, qu’il ait un accident, qu’il perde tout son argent en bourse, la seule et unique chose qui restera, c’est son ÊTRE ! Et c’est sur cela que vous pourrez compter, vous appuyer, vous réfugier !


Parfois, tout de même, il est aussi important d’arrêter le marathon rapidement si on sait déjà que ça ne fonctionnera pas. Car ça ne vaut absolument pas le coup de rester si vous savez déjà que son ÊTRE ne vous convient pas, ou que vous avez une petite voix qui vous dit qu’il faut arrêter. Plus vite vous arrêterez, en dialoguant, en expliquant à l’autre la raison (toujours), mieux vous arriverez à avancer. Et oui, même s’il est difficile de se retrouver de nouveau célibataire, ça vaut plus le coup de stopper quand ce n’est pas ça, que de rester en sachant que ce n’est pas ça.


Dans tous les cas, quand ça ne marche pas comme prévu, quand la course doit s’arrêter avant la ligne d’arrivée, alors il est important d’accueillir le deuil qui se vit. Et lorsqu’on est prêt, il est important de relire l’histoire qui vient d’être vécue, pour ne pas reproduire le schéma indéfiniment. Vous pouvez vous poser ces questions pour vos histoires passées, ou si c’est le cas pour l’histoire qui vient de se terminer :

- Qu’est-ce que j’ai appris de cette relation ?

- Est-ce que j’ai accueilli l’autre tel qu’il était ?

- Est-ce que j’ai été pleinement moi-même ?

- Quelle peur j’ai dépassée ? Quel pas j’ai posé ?

- Est-ce qu’il y avait quelque chose de rédhibitoire lié à autre chose que son ÊTRE ?

- Et pour l’avenir, quelles valeurs je veux retrouver chez l’autre ?


Et ainsi avec ces questions, en prenant le temps de relire, de noter, de poser les choses, vous allez pouvoir comprendre ce sur quoi vous devez travailler : vos croyances sur l’amour ? votre estime de vous ? vos blocages ? vos idées reçues ?… et ainsi tout faire pour que le prochain marathon, vous arriviez à le parcourir jusqu’au bout. Si vous avez envie d’avancer sur l’un de ces sujets, prenez rendez-vous pour un coaching.


Je sais que le marathon est long, il peut être douloureux, il peut être incompréhensible, mais pourquoi ne pas décider maintenant, dans toutes vos rencontres, dans vos découvertes, dans vos échanges de vous plonger dans l’ÊTRE de l’autre, pour découvrir son cœur et pour lui montrer le vôtre ? Et ainsi vivre un très beau marathon.

Marie-Liesse




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