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Je m'épuise à chercher l'amour




Je suis épuisée. Épuisée car j’ai l’impression de vivre un combat. Vivre un combat depuis des semaines, des mois, des années. Vivre un combat qui ne perçoit pas la fin. Vivre un combat sans toucher à la paix. Vivre un combat sans atteindre la sérénité.


Je vis le combat de tenter l’amour, mais je n’y arrive pas. Je m’épuise. Je dépense une énergie colossal. Je sors de moi. Je mets en place des tonnes de choses. Je sors constamment de ma zone de confort. Je déploie mes ailes comme je ne l’avais jamais fais avant. Et rien n’avance. Rien ne bouge. Rien ne se concrétise. Rien ne dure. Tout repart à zéro.


Parce que je suis célibataire et que mon désir le plus cher est d’être en couple, je grimpe des montagnes. Je me fais accompagner. Je suis inscrite sur plusieurs sites de rencontre. Je ne refuse jamais une invitation. Je demande à tous mes amis de me mettre en lien avec leurs amis célibataires. Je rencontre de nouvelles têtes. Je vais à des afterwork. Je me dépasse. Entre en contact. Fais des efforts. Prends soin de mon apparence. Traverse la France pour prendre un verre avec un homme. J’apprends chaque jour à m’aimer davantage. Je me réinvente, me laisse bousculer, montre ma vulnérabilité.


Mais je m’épuise.


Oui, dans cette quête de l’amour, dans ce désir viscérale d’être en couple, je m’épuise. Je pleure. Je divague. Je sens une morosité, une tristesse, un fond d’amertume constamment présent. J’ai l’impression de ne rien ressentir pour les hommes que je rencontre. Mais de ressentir une profonde tristesse lorsque je suis face à ma solitude.


J’ai l’impression de dépenser une énergie colossale dans la quête du graal. Mais est-ce que je ne suis pas en train de faire l’inverse de ce qu’il faut ? Est-ce que penser au couple non stop n’est pas en train de me desservir ? Est-ce que jouer sur plusieurs tableaux en même temps n’est pas improductif ?


Eh bien je crois surtout que je me pose beaucoup trop de question.



Si vous êtes une femme célibataire qui se sent concernée par ces propos, j’ai envie de vous dire : vivez votre vie à fond. Faites ce qui vous fait du bien. Sentez encore plus que vous avez un corps, que vous êtes une femme. Prenez encore plus soin de vous. Osez davantage vous faire des cadeaux, créer des moments hors du temps. Des moments de pause. Sortez de votre quotidien. Mettez ce quotidien en mouvement ou en hibernation. Et ne pensez plus à votre célibat. Sortez ce sujet de votre tête. S’il est trop présent ça se voit. Ça se voit dans votre attitude, dans votre attente et dans votre tristesse. N’attendez rien de vos rencontres. Mais osez simplement vivre, profiter, rencontrer, aimer, nouer des amitiés. Comme lorsque vous aviez 20 ans. Livrez-vous, parlez de vos doutes, de vos besoins, de vos sentiments, de vos peurs. Parlez de vous. Montrez au monde la femme magnifique que vous êtes. La femme vulnérable que vous êtes. Car c’est là que vous serez pleinement vous, et c’est là qu’on viendra vous chercher. Dans ces lieux où vous êtes pleinement femme, pleinement vous et pleinement vivante ! Dans ces moments où vous ne contrôlez rien, où vous n’attendez rien, où vous êtes juste vous.


Apprenez à vivre. Tout simplement.


Car oui, c’est en vivant votre vie que vous serez pleinement vous. C’est en vivant ce que vous avez envie de vivre que vous serez pleinement heureuse. C’est en sortant de l’obsession ou du devoir que vous vivrez dans l’ÊTRE. Dans votre être.


Si vous vous épuisez, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche. Car trop penser, trop imaginer, trop espérer sa vie amoureuse, nous enferme dans des attentes figées. Et nous empêche sincèrement de nous laisser surprendre par l’amour. Penser, intellectualiser, ruminer notre vie amoureuse, nous empêche d’être. Nous éloigne de la spontanéité. Et bloque toute vibration. A trop intellectualiser, on peut chercher des explications logiques, mais surtout nous couper de nos émotions. Ou nous protéger de nos émotions. Mais aimer c’est être en lien avec nos émotions. Avec nos peurs, nos tristesses, nos doutes, nos joies et nos rires. Et si nous réfléchissons trop à « la raison de ». Si nous sommes tout le temps en train de ruminer. Alors nous en venons à contrôler nos pensées et nos actes. Et donc à ne plus vivre.


Nous sommes des êtres de relation. Et dans chacune de nos relations, nous cherchons à ressentir quelque chose. C’est bien parce que vous vous êtes senties connectée à cette personne qu’elle est devenue une de vos plus chère amie. C’est bien parce que vous avez capté l’intensité de ce collègue, que vous gardez des liens forts avec lui.


Eh bien dans les histoires d’amour c’est pareil. Et à force de contrôler, d’intellectualiser, de maîtriser… vous vous oubliez vous-même, vous intellectualisez chaque discussion, vous appauvrissez vos relations et donc vous vous épuisez.


Alors j’ai vraiment envie aujourd’hui de vous pousser à vous laisser aller. A sortir de votre tête. A laisser la place à l’imprévu. Et à ne plus jamais mettre d’enjeu dans une rencontre. A vivre de vrais échanges avant de projeter quoi que ce soit. Car si la personne en face de vous vous ennuie… c’est peut-être parce que vous ne la laissez pas être intéressante. Que vous ne l’accueillez pas telle qu’elle est.


Aussi, pourquoi ne pas décider de réapprendre à vivre ?


Apprendre à ne pas vous forcer à sortir. Apprendre à regarder le monde avec de nouvelles lunettes. Apprendre à annuler une soirée si vous sentez que vous n’avez pas envie. Apprendre à voir vos amis chéris que vous avez mis de côté. Apprendre à approfondir une relation avec cette nana que vous avez croisé à plusieurs reprise et qui vous inspire. Apprendre à partir courir lorsque l’envie vous démange. Apprendre à dormir aussi (oui oui, vous avez sûrement du sommeil en retard). Apprendre à être bien avec vous-même. Et ne plus montrer une façade de vous. Mais montrer votre vrai visage. Apprendre surtout à vivre l’imprévu. Apprendre à vous laisser toucher. Apprendre à vous laisser approcher. Apprendre à montrer votre vulnérabilité. Apprendre à ne plus vous projeter. Apprendre à ne pas ruminer. Mais apprendre simplement à vivre.


Pour sortir de cet épuisement et de ces déceptions, je vous propose aujourd’hui de vivre votre vie avec un autre regard. Un regard neuf, sans projection, sans attente. Un regard spontané, léger et rempli d’émotions !


Chiche ?



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