top of page

Je vis cette rupture comme une nouvelle page blanche...



Lorsque tu vis une rupture, la rupture d’une belle histoire, tu commences par te dire que tu as pris la bonne décision. Que c’est une décision sereine, juste, importante. Que tu ne pouvais pas continuer, ce n’était pas possible.


S’il s’agit d’une histoire dans laquelle tu as pu te projeter, faire des projets, rêver à deux. Une histoire dans laquelle tu as cru, te disant que ce serait enfin avec lui que tu allais construire, avancer, t’engager. Alors la décision a dû être tranchante.


Mais si tu as pris cette décision, c’est parce que tu as compris qu’aimer ne suffisait pas. Si tu n’avais pas les mêmes projets, les mêmes attentes, les mêmes valeurs, les mêmes visions de la vie… que l’autre, alors il a été important de prendre la décision de vous séparer. Même si ça fait mal, même si ça semble aberrent, absurde, incompréhensible, tu sais que c’était la bonne décision. L’amour est déjà tellement complexe, que si on ne s’appuie pas sur des bases communes, si le couple n’a pas des bases solides, le jour où un petit élément vient déséquilibrer l’amour, le couple, la relation, sur quoi peut-on s’appuyer ?


Du coup, en quittant l’autre, tu commences par remplir ta vie : tu vois plein de monde, tu ne prends pas de temps pour être seule. Et puis à un moment… tu retrouves ce temps seule et là, tu réalises.


Tu réalises que tu ne le verras plus de la même manière. Tu réalises que tu ne pourras plus jeter tes yeux dans les siens. Tu réalises que tu ne pourras plus lui prendre la main, lui toucher le cou, l’embrasser… Tu réalises que tu ne revivras plus toute cette tendresse, toute cette affinité, toute cette sincérité qu’il y avait entre vous.


Comme ce lien te manque, tu prends ton téléphone et tu passes plusieurs heures à relire vos échanges de textos : pour goûter à ces mots doux que vous échangiez, pour relire aussi les phases plus délicates de votre relation. Tu passes ce temps à te replonger dans quelque chose qui a été beau, mais qui n’a pas fonctionné.


Ensuite, tu passes par différentes phases : celle de penser à l’autre, de se demander ce qu’il vit, ce qu’il dirait de telle situation. S’interroger sur son agenda en se demandant comment s’est passé telle échéance pour lui… Bref, tu prends le temps de sentir le vide se creuser de plus en plus, parce qu’il y a eu "un autre" qui n’est plus là.


Oui, il n’est plus là et c’est la réalité.


Alors, tu acceptes de digérer, de prendre soin de toi, d’intégrer la situation, de vivre cette nouvelle réalité, en laissant le temps passer, pour un jour te relever et te dire : "c’est bon, je suis prête à rencontrer quelqu’un d’autre".


Une histoire d’amour a la beauté de pouvoir se vivre, de pouvoir grandir, de pouvoir éclore. Mais elle peut aussi avoir cette grande difficulté et cette grande tristesse de devoir se terminer. Quand elle se termine, ça ne veut pas dire que l’autre n’était rien pour nous. Ça ne veut pas dire qu’on n'a rien vécu de beau, ça ne veut pas dire qu’on n'a rien appris, mais ça ne veut pas dire qu’on aurait voulu que ça continue. Quand une histoire se termine, ça peut aussi être parce que c’était important que ça s’arrête, parce que nos projets de vie n’étaient pas les mêmes, parce que nos intentions n’étaient pas similaires. Parce que des difficultés étaient trop présentes, parce que des différences étaient trop envahissantes. Parce qu’il n’y avait pas de vie, qu’il y avait beaucoup plus de mort que de vie.


Une rupture, ça fait mal. Il faut du temps pour la vivre pleinement, pour dire au revoir à l’autre et pour pouvoir redémarrer quand on est prêt, autre chose. Une rupture, même si elle est nécessaire, apporte un énorme vide qui se crée notamment par l’absence de l’autre. Cette absence qui avait été une présence dans un quotidien. On retrouve sa solitude, ses soirées seule, ce manque aussi qui peut être vécu dans le célibat…


Alors comme dirait Nelson Mandela : "JE NE PERDS JAMAIS. SOIT JE GAGNE, SOIT J'APPRENDS". Chaque relation doit être le chemin pour apprendre. Si une rupture a eu lieu, c’est qu’elle devait avoir lieu, même si parfois, on se demande : "mais pourquoi déjà ?". Ça ne sert à rien de ressasser le passé, mais plutôt de le remercier d’avoir existé, pour pouvoir ouvrir et commencer une nouvelle page blanche, celle d’une future et belle relation qui sera, on l’espère, durable.


___

Marie-Liesse

bottom of page