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"Je me suis laissée le temps de tomber amoureuse"


"Je me suis laissée le temps de tomber amoureuse"

Une fois par mois, je vous raconte l’histoire de couple, d’une femme qui a dépassé ses peurs. Je vous partage ce qu’elle a vécu, la manière dont elle a dépassé ses blocages et la façon dont elle vit les choses aujourd’hui. L’histoire de cette semaine est celle de Margot, qui vous partage comment le temps a été son allié dans son histoire d’amour !

Je m’appelle Margot, j’ai 33 ans. J’ai enchaîné plusieurs petites histoires dans ma vie. Sans jamais me poser et sans jamais construire réellement quelque chose. J’ai eu des histoires passionnelles. Des histoires d’un soir. Des histoires sans attachement… mais rien de plus. Pourtant j’avais le désir de vivre une vraie et belle histoire. Tout en me demandant si c’était accessible pour moi.

En dernière année d’université j’ai rencontré Julien. Nous avons tout de suite eu un lien particulier : c’était une sorte de connexion, une attirance mutuelle, mais ça s’arrêtait là. Un peu comme quelque chose de chimique. Malgré ce lien, nous avions chacun nos freins. Julien voulait profiter à fond de cette période de sa vie. Il ne voulait se mettre aucune barrière. Donc il était loin de vouloir s’engager dans une histoire. De mon côté il m’était impossible de me projeter avec lui. Nous étions trop différents : un autre milieu, des passions opposées et un rythme de vie clairement contraire. Sans nous le dire, et malgré cette attraction, nous ne sommes pas allé plus loin. Nous avons juste profité du moment présent.

Pendant les années qui ont suivi, nous nous sommes croisés. En nous apercevant à de rares occasions. Mais en ressentant systématiquement, de mon côté, cette forte attirance.


Un jour, grâce à mon boulot je déménage en Italie. Une nouvelle vie. Une nouvelle ville. De nouvelles expériences, bref de nouveaux horizons. Sans trop comprendre, et sans y apporter d’intérêts, je reçois régulièrement des sms de Julien. Messages qui restent sans réponse. Mais lui persiste. Et moi je ne réponds toujours pas.


De passage à Paris pour un week-end, je propose un dîner à mes amis d’études. Julien est de la partie. Nous passons une soirée de retrouvaille à nous remémorer nos différentes virées étudiantes. Et là, sans prévenir, Julien réussi à provoquer une discussion en tête à tête. Il se lance dans une déclaration enflammée. Je n’en reviens pas. Je suis presque sous le choc. Nous n’avions jamais parlé d’attirance. Nous n’avions jamais mis de mots sur notre relation. Il ne savait pas ce que je pensais, ce que je vivais. J’ai devant moi un homme sûr de lui. Qui me "balance" à la figure quelque chose que je n’avais pas vu venir.


Le soir je retrouve mes amis chez qui je loge. Et je leur raconte cette déclaration. Je n’en reviens toujours pas. Et je dis à mes amis : "mais je ne vais pas sortir avec Julien !". Comme un cri, comme un effroi. J’ai très clairement un énorme blocage.


Cette situation fait ressortir des blocages que je ne soupçonnais pas. Je croyais être complètement libérée du schéma familial dans lequel j’avais grandi. J’étais persuadée d’être une femme ouverte. Qui avait le désir d’aller à la rencontre d’autres milieux. Mais là, confrontée à ce que venait de m’avouer Julien, j’ai compris que ce schéma était encore présent dans mon esprit, et qu’il fallait que je le tue.


J’ai passé une semaine très difficile. À dormir très peu. À faire des insomnies. À ne pas manger. À ne pas savoir ce que je devais faire. À avoir peur. Peur de l’inconnu, de plonger, de sauter. Finalement, j’ai décidé d’y aller. J’avais peur, ça oui. Mais je savais que si je n’allais pas à la rencontre de cette histoire, je m’en voudrais toute ma vie.


Notre relation a débuté à distance donc. Chose pas simple à appréhender. J’avais du mal à me projeter. Du mal à être moi-même. Du mal à le comprendre. Il a fallu apprendre à parler. Chose qui n’est pas du tout innée pour moi. À parler d’abord à cause de la distance. Mais à parler aussi parce que je n’étais pas sereine. Ma petite voix intérieure me disait de continuer. Mais mon mental me disait d’arrêter. J’étais tiraillée. Et pour sortir de ce déséquilibre, il fallait que j’apprenne à poser des mots. A dire les choses. A évacuer.


A ce moment, j’étais très focalisée sur moi. Sur ce que je ressentais : de la peur et des interrogations surtout. Mais je ne le partageais pas avec lui. Et puis petit à petit, je me suis ouverte. Ce qui m’a donné des clés pour mieux me comprendre. Mais surtout pour le comprendre lui. Car il a aussi ouvert sa porte. Et en discutant, j’ai compris que toutes les idées très arrêtées que j’avais sur sa façon de penser. Toutes les idées reçues que j’avais sur ce qu’il ressentait, étaient fausses. Je me trompais totalement.


Au bout de quelques mois, nous avons décidé de partir en vacances ensemble : 10 jours en Espagne. Avant de partir j’étais persuadée que c’était la dernière chance. Que ces vacances me permettraient de poser un choix. Nous sommes donc partis vivre ce voyage. Et pour la première fois de ma vie, j’ai senti que j’étais aimée pour ce que je suis. J’ai goûté à ce bonheur de me voir aimée. Moi, tout simplement. Plus j’étais moi-même, plus je sentais qu’il m’aimait.


Après ce voyage, je l’ai senti changer. Au début de notre relation, il était resté un jeune adulte. Et plus nous avancions dans notre histoire, plus il s’est révélé comme un homme. Un homme sûr de lui. Un homme prêt à se battre pour notre amour. Un homme qui savait ce qu’il voulait. Alors que moi, j’étais beaucoup moins solide. Que je ne pouvais rien affirmer. Lui portait pour deux nos sentiments et la construction de notre histoire, car il y croyait sincèrement.


Notre relation a pris son temps. La distance a d’ailleurs été une chance pour nous, car elle nous a offert ce temps. Et ça a été la clé de beaucoup de choses. Par exemple, je me suis laissée le temps de tomber amoureuse de lui. Sans me mettre de pression. Et surtout sans arrêter notre histoire. Je crois que ça a été claire pour moi au bout d’un an et demi de relation. Un an et demi pour être certaine que j’étais amoureuse de lui. Ça c’est fait petit à petit, et ce n’est pas grave ! Car je peux vous assurer qu’aujourd’hui je suis tellement heureuse et tellement comblée. Que je suis reconnaissante envers moi, de m’être laissé ce temps. Ce temps m’a donné les moyens d’essayer. De communiquer sur mes doutes. Et d’aller vivre ce que j’avais à vivre. Si j’avais voulu que ça marche tout de suite, je serais passée à côté du meilleur compagnon de vie. Car ce temps a été mon allié. J’ai avancé personnellement sur beaucoup de choses. J’ai appris à communiquer. Et j’ai compris qui il était lui. Lui comme homme. Lui et sa manière de fonctionner.


Notre relation a mis beaucoup de temps à être ce qu’elle est aujourd’hui. Mais j’ai compris avec le temps, que nos milieux ont beau être différents, nos éducations et nos valeurs sont très similaires. Il m’a fallu beaucoup de temps pour comprendre que la forme on s’en fou.

Aujourd’hui cela fait un an que nous sommes mariés et je suis très fière de mon amoureux. Très fière de notre couple. J’ai un amour et une admiration infini envers lui.


Et lorsque je relis notre histoire j’ai deux émotions qui me viennent : la fierté de ce que nous avons construit ; et "l’hallucination" de voir que mes blocages me paraissaient insurmontables lorsque j’avais la tête dedans.


Aussi, à toutes les femmes qui sont célibataires. Qui ont le désir d’être en couple. Et qui ont peur. J’ai envie de vous donner trois conseils :

  • laissez-vous le temps de tomber amoureuse, ça ne changera rien à la beauté de votre couple. Donc prenez ce temps. Apprenez à vous connaître. À vous reconnaître. À vous aimer, à l’aimer et à vous laisser aimer.

  • laissez à votre amoureux le temps de prendre sa place. Il sera maladroit, rougira, ne sera pas parfait. Mais il a le droit aussi d’apprendre à être en couple.

  • ne pensez pas savoir ce que l’autre ressent, ou la raison de telle ou telle réaction. Il n’y a que lui qui peut vous dire ce qu'il vit et ce qu’il ressent. Donc demandez-lui !

Voilà, même si ça fait peur. Même si vos blocages vous empêchent d’être vivante. Je crois que les affronter est la meilleure solution. Car si je ne l’avais pas fait je ne pourrais vous dire aujourd’hui, que je suis encore plus amoureuse de mon homme que jamais !


Marie-Liesse


>> Si vous êtes en couple je cherche la parole de femmes, pour qu'elles puissent nous raconter la face cachée de leur histoire. Leurs peurs, leur petite voix intérieure, les freins par lesquels elles sont passées et comment elles ont réussi à mettre un pied devant l’autre. Alors n'hésitez plus et contactez-moi par ici !



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