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À force de m’adapter, je passe à côté de moi-même et de l’autre



Lorsqu’on prend rendez-vous avec moi, c’est normalement pour deux raisons : soit parce qu’on est célibataire, que ça nous fait souffrir et qu’on a très envie de rencontrer quelqu’un. Soit, c’est parce qu’on est en couple, en début de relation le plus souvent, et qu’on se pose mille questions sur l’avenir de cette relation.


Dans ces deux situations, j’amène chaque femme à s’ouvrir. S’ouvrir à l’autre, à la rencontre, à la beauté de la différence. S’ouvrir à elle-même aussi. J’aime vraiment faire ce parallèle : vous aimer, mais vous aimer pour aimer les autres. Aimer les autres, mais seulement si vous faites un pas vers l’amour de vous-même. Car, l’amour de soi-même sans la rencontre et sans la relation, ça n’amène pas la joie. Et inversement, être en relation sans se regarder avec bienveillance et avec amour, ça n’apporte pas le même plaisir.


Bref, je suis profondément convaincu que si nous nous regardions avec plus d’amour et sans nous juger, nous serions plus à même d’entrer en relation.


Vous devez vous demander, comment je fais ce lien ? C’est très simple, enfin, c'est très simple dans mon esprit parce que je l’ai vécu.


Quand j’ai compris ma valeur : mes qualités, mes talents ; quand j’ai pris conscience de mes difficultés, de mes limites. Quand j’ai écouté mon cœur et ma raison. Quand j’ai arrêté de trop réfléchir et surtout d’interpréter ce que les autres allaient penser, dire, imaginer… Quand j’ai accepté d’être une femme libre et non enfermée dans cette cage que m’imposaient mes pensées, mes idées, mes convenances… j’ai réussi à m’ouvrir, à redresser la tête, à prendre la parole, à donner mon avis, à partager mes fragilités, à être féminine, à regarder dans les yeux, à EXISTER tout simplement.


Avant je n’existais pas, je survivais. Je tentais d’entrer dans un moule que je pensais être le bon. Je m’adaptais pour plaire, enfin, je m’adaptais pour essayer de plaire. Sauf qu’avec le temps j’ai compris, de manière assez violente, que j’avais tout faux. S’adapter pour plaire, ça ne marche pas. L’adaptation peut être une très grande qualité, car l’adaptabilité amène une souplesse, une légèreté, une simplicité dans les relations. Mais si cette adaptabilité est au détriment de notre personne, de nos goûts, de nos rêves, simplement pour entrer dans une case qu’on nous impose ou qu’on s’impose par projection, alors ça ne peut pas fonctionner.


Je vous donne des exemples.


Cette semaine, l’une de mes amies chéries a vu son histoire d’amour s’arrêter. Dans notre discussion, elle n’a pas arrêté de me répéter « je me suis sur-adaptée ». Cette sur-adaptation, je la comprends si bien. Par peur de ne pas être aimée, de ne pas être acceptée, on tente de jouer un rôle. On porte un masque, on se dit « je le dirai plus tard », on imagine ce qui fait plaisir à l’autre… et donc on rajoute une carapace à notre personne déjà bien enfermée dans plusieurs couches de carapaces. Mais vous aimeriez-vous que la personne en face de vous ne vous dévoile pas ce qu’elle est ? Qu’elle se cache derrière mille masques pour tenter de vous plaire ?


Cette semaine, une femme me disait avoir pris un verre avec un homme qui s’intéresse à elle. Elle l’a trouvé sans « substance », toujours d’accord avec elle, toujours impressionnée par ce qu’elle disait. Elle l’a trouvé lisse. Et là, je lui ai dit : « c’est exactement à ça qu’on ressemble quand on apprécie quelqu’un et qu’on tente de lui plaire : on perd toute notre substance ». Ne pas dire les choses, ne pas exprimer ses émotions, ne pas se confier, ne pas exprimer ses désirs… c’est être lisse et sans substance. Oui, je sais, c’est fort… mais j’ai envie que vous ayez un électrochoc. Alors vous, avez-vous envie de paraître sans substance quand vous êtes en train d’entrer en relation ?


Cette semaine, une femme m’exprimait qu’elle avait dû rester bien sage toute son enfance, sans « déborder » de son rôle de petite fille sage. Et aujourd’hui, à plus de 35 ans, elle n’a qu’une envie : déborder, comme un coloriage d’enfant qui déborde, pour se sentir libre ! Sauf qu’elle ne sait pas comment faire, elle n’en a aucune idée. Elle a tellement passé sa vie à s’adapter, qu’elle ne sait pas comment déborder, puisqu’elle ne sait pas qui elle est. Alors vous, avez-vous envie de rester sage ou de déborder pour être vraiment vous-même ?


Alors, gardez en tête que les femmes qui prennent rendez-vous avec moi ont le même désir au fond : celui de réussir à être pleinement elle-même dans le lien. Et quand je dis d’être pleinement soi-même, ce n’est pas d’être sans faille, c’est aussi accepter de rougir, d’être mal à l’aise, de sentir des blancs… et d’accepter tout ça.


Rappelez-vous, la gêne est constitutive de la séduction ! Donc oui, vous avez le droit d’être gênée, mais vous n’avez pas le droit de cacher cette gêne. Oui, vous avez le droit d’hésiter, mais vous n’avez pas le droit de dire « comme tu veux ». Oui, vous avez le droit de douter, mais vous n’avez pas le droit d’abandonner par peur. Oui, vous avez le droit de ne pas savoir, mais vous n’avez pas le droit de ne pas écouter votre cœur. Oui, vous avez le droit d’être vous-même, mais vous n’avez pas le droit de laisser vos pensées vous enfermer dans un monde intérieur.


Ce que j’aimerais que vous choisissiez aujourd’hui, c’est simplement de poser un pas pour quitter le masque que vous porter. Parce qu’en quittant ce masque, vous allez vous retrouver belle, vulnérable, sincère, authentique, et c’est LA que vous allez être aimée !


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Marie-Liesse

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