
Samedi soir, j’étais au téléphone avec une amie, et je lui demandais comment elle allait. Elle m’a répondu, "et bien c’est pas facile, mais bon c’est le cas pour tout le monde non ?". J’avais envie de lui répondre : "non ce n’est pas mon cas, moi ça va bien", mais je n’ai pas osé le faire. Pourquoi ? Parce que nous n’avons pas la capacité de voir les choses de la même manière. Alors je me suis abstenue et j’ai décidé de ne rien dire.
Il y a quelques années je voyais la vie en noir. Rien n’allait. Je me plaignais tout le temps. Je disais que je n’avais pas de chance. Que ma vie était ratée. Que rien ne pouvait aller étant donné la situation dans laquelle j’étais. "Depuis toujours j’avais imaginé une autre vie que celle là". Et puis manque de chance, le sort ayant dû s’acharner sur moi, je me retrouvais à vivre une vie que je n’avais pas choisie. Et donc je ruminais. Et continuais à ruminer. Mon travail, mon appart, mes copains, mes vacances, ma famille, ma vie sentimentale, rien n’allait.
Et pourtant.
Pourtant si je prenais la décision de voir le positif et non le négatif, tout allait. Mais à cette période de ma vie je n’en étais pas capable.
Je pense que mon premier déclic a été de déjeuner quotidiennement avec mes collègues. Je me suis rendu compte que dans les discussions, dans les échanges, tout était négatif. Rien n’allait. Et là j’ai compris que cette vision négative m’entourait. J’ai même pris conscience, que "le français" est négatif. Qu’il est plus facile pour nous de nous plaindre, de ruminer, de voir la vie en noir, que de s’émerveiller, s’éveiller et voir la vie en rose.
Cette prise de conscience a été un coup de massue. Nous vivons dans un monde, dans une société, où les gens se plaignent, où les gens ont peur, où les personnes qui nous entourent ne savent pas voir le bon, le bien, le beau.
Il faut savoir que nous avons tous des croyances. Ces croyances sont positives, négatives ou limitantes. Mais elles définissent ce qui va se passer autour de nous. Elles définissent la manière dont on perçoit le monde qui nous entoure.
Par exemple : vous entendez une femme crier. Quelques secondes plus tard, vous voyez un homme courir dans le sens opposé à cette voix. Qu’est ce que vous vous dites ?
La plupart des gens vont se dire que l’homme a agressé cette femme. Est-ce votre cas ?
D’autres, vont imaginer de nombreux autres scénarios.
La vérité ? L’homme connaît très bien cette femme, qui vient d’avoir un accident domestique et il va chercher de l’aide !
Dans cet exemple, on voit que nos croyances sont presque toujours négatives. Notre imaginaire part vers le pire scénario. Pourtant dans la réalité de cet exemple il y a une belle action. Il y a de l’espoir, de l’amour, de l’entraide.
Je vous donne un autre exemple : vous allez au théâtre avec un ami. En sortant vous vous plaignez car "les comédiens étaient vraiment nuls", que "la pièce était très chère pour ce que c’était", qu’en plus "les sièges n’étaient pas confortables"… bref vous avez passé une mauvaise soirée. Vous interrogez votre ami, qui n’est pas du tout d’accord avec vous. "Les décors étaient superbes", "un des comédiens qui était souvent sur scène sans parler était très drôle" en plus la musique l’avait emporté, et "le verre à la fin avec la troupe était un superbe moment". Et pourtant vous avez passé la même soirée. Alors qui a raison ?
L’interprétation que je me fais du monde est entre mes mains. C’est à moi de choisir si je veux voir le mauvais ou le bon. Le négatif ou le positif. Ce qui me manque ou ce que j’ai. Me plaindre ou remercier. La manière dont je perçois le monde m’appartient. La façon dont je réagis aux événements extérieurs m’est propre. L’autre n’est pas responsable de ce que je peux vivre. Mon interprétation fait que les événements sont bons ou non. Ma façon de réagir définit si ce que je vis est bien ou pas.
Alors à cette amie que j’ai eu au téléphone samedi dernier j’ai envie de dire : VIS TA VIE. Choisis cette vie. Met en place des choses qui t’éveillent. Refuse toi de voir et d’exprimer le négatif. Choisis de t’émerveiller de rien, de rire de tout, de voir que tu as la chance de marcher, de rire, d’être entourée, d’être bourrée de talents et de passions. Que le monde qui t’entoure est rempli de découverte, de beauté, de bonté. Que ce qui te fait peur est bon. Vas-y. Cours. Sors de toi, de tes peurs et fonce vers l’inconnu. Sors de ta zone de confort et découvre que la vie est rose. Qu’il ne te manque rien pour être heureuse, car tout est en toi. Et tant que tu ne l’auras pas compris et accepté, tu ne pourras pas être heureuse.
C’est donc à nous de changer notre vision du monde. A nous de choisir d’être heureuse et de construire la vie qui nous ressemble. Alors pourquoi ne pas profiter de ce confinement pour changer nos interprétations ? Pour cela je vous propose un exercice très simple : écrire chaque jour en vous couchant, les 3 kiffs de votre journée. Ça peut être un café pris au soleil, un coup de téléphone, une vidéo qui vous a fait rire, le dessin que vous avez réalisé, le livre que vous avez lu, un oiseau qui est passé devant votre fenêtre… Ecrivez vos kiffs et rendez-vous compte que le bon, le bien et le beau sont partout présents autour de vous. Et quand vous aurez un coup de mou, relisez ces kiffs. Vous allez voir que votre vision du monde va changer.
Alors, on se lance ?
♥
Marie-Liesse
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