top of page

Célibataire, c'est un gros mot ?



Hier soir, j’étais au téléphone avec une amie. Elle me racontait son confinement. Elle est seule dans son appartement de 25 m2 à Paris. Cela fait maintenant 4 semaines.

4 semaines qu’elle n’a vu personne.

4 semaines que personne ne l’a serrée dans ses bras.

4 semaines que personne n’a eu une intention particulière pour elle.

4 semaines qu’elle marche entre sa cuisine, son canapé et son lit.

4 semaines qu’elle se sent isolée et seule au monde.

4 semaines que son célibat lui revient encore plus violemment en pleine face.


Le 16 mars, lorsque le confinement a été annoncé, nous avions moins de 24h pour choisir notre lieu de confinement. Pour choisir le lieu et les personnes avec lesquelles nous allions nous "enfermer" pendant un temps "indéterminé". Importante décision à prendre. L’idée était de pouvoir se projeter dans un lieu et un environnement, sans pour autant l’avoir vécu. Pour les mères de famille ou pour les personnes en couple, la question était davantage "où aller ?", la réponse de "avec qui ?" étant souvent plus évidente (même si j’ai conscience que pour certaines personnes ou certains couples ce n’est pas si évident).


Mais pour les célibataires, les deux questions étaient difficiles.


Aller chez mes parents ? Rester chez moi ? Me mettre en coloc avec des amis ? Rester à Paris ? Partir à la campagne ? Est-ce que je vais supporter les personnes avec lesquelles je vais "m’enfermer" ? Est-ce que je vais tenir le coup toute seule ? Est-ce que dans 2 semaines ce sera terminé ? Ou bien est-ce que ça va durer 3 mois ? Bref, ces questions, nous nous les sommes toutes posées. Mais l’interrogation a pu être plus anxiogène, plus délicate pour les personnes célibataires.


Aussi, après avoir tourné autour du pot, après avoir douté, après m’être questionnée… aujourd’hui je me lance. Je me lance dans une série d’articles sur le célibat. Dans une semaine spéciale "célibat". 


Quand je parle de célibat, je parle de celui non-choisi. Cette phase "d’attente". Qui peut être source de solitude, de souffrance, qui peut être mal vécue ou obsédante. Ou bien qui peut être source de bonheur, d’amour de soi, de connaissance de soi, d’ouverture et de découverte.


Dans tous les cas, cette attente peut être utilisée pour avancer et ainsi offrir à nos futurs amoureux et nos futures familles, le cadeau immense d’être pleinement soi.


Le célibat est un sujet délicat. Un sujet dont on parle peu. Une situation qui peut être taboue. Mais pourtant il faut en parler. Plus nous aborderons ce sujet avec gravité, plus les célibataires vont s’enfermer. S’enfermer dans leur solitude. S’enfermer dans des pensées négatives. S’enfermer dans leur célibat.


Alors aujourd’hui, c’est décidé je vais parler de célibat. Avec mes mots. Mon expérience. Mon désir constant d’accompagner les femmes vers leur bonheur. Car le célibat n’empêche pas d’être heureuse. Et j’ai même envie de dire : "tant que vous ne serez pas heureuse seule, vous ne pourrez être heureuse à deux".


Ma volonté est d’éveiller les femmes à ce sujet. De sortir du tabou. De sortir des clichés. Et de mettre de la légèreté dans un sujet que nous imaginons grave. Mais ce n’est pas "grave" d’être célibataire !


Le célibat, nous l‘avons vécu. Nous le vivons ou nous avons dans nos entourages des femmes, des amies, des sœurs, des collègues célibataires. Bref, le célibat nous concerne toutes. J’interviens déjà sur ce thème lors du voyage de 4 jours, en conférence, dans mes accompagnements, ou même dans la presse. Mais aujourd’hui, j’ai décidé d’apporter des clés sur le blog. D’éveiller les consciences. De donner des outils et de permettre aux femmes d’ouvrir leurs horizons. Pour avancer. Pour sortir de cette pression sociale et/ou familiale qui parfois fait croire que lorsqu’on est célibataire, on n’a moins de valeur.


Comment ça on n’a moins de valeur ?


Et oui, nous vivons dans une société où le couple est à l’honneur. Une société du "couplisme". Une société où il faut impérativement être en couple. Une société qui nous gave de couples. Qui nous fait croire que le bonheur ne peut être atteint que lorsqu’on est en couple. Regardez les affiches dans le métro. On nous vend des sites de rencontres, des voyages entre célib’, des salons du mariage… Et pourtant…, pourtant 45% des mariages se terminent en divorce. Et quand on divorce, on s’efforce de rencontrer le plus vite possible quelqu’un. Car nous ne savons pas être seule. Nous ne savons pas vivre seule.


Regardons alors les synonymes de célibataire dans le dictionnaire : vieille fille, pucelle, adolescente, catherinette, fillette, veuve.


Qu’est-ce qu’il y a de positif ici ?


Du coup, si j’en crois les synonymes, c’est mal d’être célibataire ? Et quand on est célibataire, c’est de notre faute ? Parce qu’on a moins de chance d’être aimée que les autres ? Moins de chance d’être aimées que celles qui sont en couple ? Que celles qui sont mariées ? On a moins de valeur ?


Ces questions, les femmes célibataires se les posent. Quotidiennement ou presque. Car c’est ce que nous fait croire la société. Qu’on a moins de valeur. Et c’est sûrement pour cette raison que de nombreuses femmes sont dans une extrême souffrance, perdues, bloquées dans leur célibat. Car pour elles, sans mariage, sans amant, elles ne sont rien, et ne peuvent être heureuses. Comme si le couple, l’homme était une finalité.


Quand j’avais 25 ans, j’étais obnubilée par le couple. Je pensais que je serais heureuse uniquement lorsque je serais en couple. J’avais en tête que l’homme me comblerait. Et que grâce à lui, je pourrais enfin vivre ma vie. Je voyais le couple comme une finalité. A 25 ans, j’étais donc dans l’attente. Celle de vivre ma vie. En imaginant que mon bonheur ne pourrait commencer que lorsque je serais en couple. Et pourtant…


Eh bien à 25 ans j’ai pris les choses en mains. Je voulais impérativement goûter à ce que j’imaginais être mon bonheur. Puisqu’il dépendait de ma situation amoureuse. J’ai donc mis des choses en place : je suis allée voir une thérapeute, j’ai osé proposer des verres à des hommes qui me plaisaient, j’ai attendu, attendu et encore attendu. Et puis un jour, j’ai eu un déclic. J’ai compris que tant que je ne serais pas entièrement moi, tant que je ne serais pas pleinement heureuse seule, tant que je ne me connaitrais pas, je ne pourrais pas attirer l’homme qui me correspond. Et je ne pourrais pas donner le meilleur de moi à cet homme.


Aussi, j’ai compris que je ne pouvais pas avoir l’exigence d’être en couple avec un homme équilibré, heureux, drôle et ouvert, si je ne l’étais pas moi.


A toutes les femmes célibataires, je vous propose une semaine un peu spéciale. Cette semaine, je publierai chaque soir, un article pour vous aider à avancer. Un article pour vous mettre en mouvement et vous aider à être pleinement vous. Bien entendu si vous n’êtes pas célibataires, vous pouvez aussi lire ces articles et vous en inspirer. Pour vous aimer, pour dépasser vos peurs, vos blocages. Ou bien pour parler de célibat et pour être plus proche de vos amies qui sont dans cette attente.


Pour patienter jusqu’à demain, je vous propose un petit exercice. Pensez à un couple qui vous inspire dans votre entourage. Regardez ce couple vivre. Et regardez ce que ce couple dégage. Rappelez-vous les moments que vous avez vécus avec eux. Qu’est-ce que vous voyez ? Qu’est ce qui vous attire ? Qu’est-ce que vous trouvez beau ? Qu’est-ce que vous aimez ?


Notez-le.


Et maintenant, décidez de mettre en place ce que vous avez écrit. De le vivre au quotidien. De le vivre seule. Oui seule. Pour pouvoir l’apporter dans votre futur couple.

Si vous voyez que ce couple est heureux : choisissez d’être heureuse aujourd’hui.

Si vous trouvez que ce couple fait de beaux projets : faites des projets qui vous ressemblent aujourd’hui.

Si vous trouvez qu’ils ont une belle complicité : cultivez la complicité avec vos amis, avec votre famille.

Si vous les trouvez drôles : développez et déployez votre humour.

Si vous les trouvez cultivés : lisez, formez-vous, ouvrez-vous au monde.


Osez être vous, pour être aimée par l’homme avec lequel vous serez pleinement vous. Pour être la femme que vous voulez être. Pour être cette femme qui fera que votre couple ressemblera réellement à ce que vous voulez. N’attendez pas d’être en couple pour être vous. Et construisez dès aujourd’hui la personne que vous souhaitez être.


Soyez-vous.

Marie-Liesse



bottom of page