top of page

"Après 5 ans de célibat, je me suis laissé porter !"




Voici un nouveau portrait (ça faisait longtemps), que je suis heureuse de vous partager, car pour beaucoup d'entre vous c'est le petit pas qu'il vous manque pour vous lancer ! Marie-Gabrielle nous raconte comment elle s'est lancée, comment elle a mis son cerveau en off, comment elle a lâché et c'est laissé porter pour être heureuse au côté de Xavier ! C'est un portrait que j'aime beaucoup, car il montre une vraie réalité : en sortant de nos têtes, en sortant de nos peurs, on peut aller très loin ! En acceptant le temps aussi, en acceptant de mettre un pied devant l'autre, on peut vivre une belle histoire ! Bref, je vous laisse découvrir son portrait...



Je m’appelle Marie-Gabrielle et je suis en couple avec Xavier.


Avant de rencontrer Xavier j’ai eu 2 belles histoires, suivies d’une longue période de 5 ans où j’ai été célibataire avec quelques histoires pas forcément très saines. Par exemple dans ces 5 années, j’ai retrouvé mon amoureux d’enfance, ami de la famille depuis des générations, qui m’a simplement ghostée et ça a été très dur à vivre. Je m’en suis remise après des phases de "je vais finir seule", "c’est fini, j’arrête d’y croire, je souffre trop". Et puis le temps fait son effet, on reprend du courage, du poil de la bête et à nouveau, on a envie d’y croire. C’est à cette envie que j’ai eu raison de m’accrocher.


Alors voilà, nous sommes mi-octobre, je passe le week-end à Paris et la soirée du samedi soir avec une amie et sa boss. À la fin de la soirée, sa boss souhaite retrouver un mec qu’elle a croisé sur Tinder. Direction le QG de ce dernier, pour continuer la soirée. En arrivant sur place, je me faufile pour aller aux toilettes et là, une fille m’attrape pour danser un rock. À ce moment-là, un gars remarque la scène et vient me voir. On commence à discuter tous les deux et je me rends compte qu’il s’agit de Xavier le gars de Tinder ! Nous continuons la soirée et la chef de ma pote ne lâche pas cet homme, et lui ne me lâche pas non plus ! Pas simple.


Le soir même, il me demande mon numéro et m’envoie un sms dans la foulée. J’attends que la boss de mon amie m’ait confirmé qu’elle était d’accord, avant de lui répondre. Je ne voulais pas marcher sur ses plates-bandes. Je finis par répondre à ce sms et là juste après, il m’appelle en vidéo ! Trop bizarre ! Je ne comprends pas ce qu’il se passe… Ce n’est clairement pas mon genre les appels vidéos, alors que très simplement, lui se montre ! J’hallucine !


Pour une fois dans ma vie, j’ai plusieurs prétendants en même temps, donc je ne m’emballe pas. Comme j’habite dans un autre pays, je me dis que commencer une relation à distance après 30 ans… ce n’est pas ce qui me fait rêver, ni ce que mes amis recommandent. Donc il ne part pas gagnant parmi les prétendants.


Je me laisse un mois pour jouer sur plusieurs tableaux sans trop blesser personne afin d’apprendre à mieux connaître chacun avant de me fermer des portes. Et finalement, je m’engage un peu plus avec l’un d’eux et préviens donc Xavier. Lui ne lâche pas. Me dit qu’il est content pour moi, mais triste pour nous. Une belle réaction, je trouve. J’en parle à une amie qui m’encourage à changer d’avis : "ne ferme pas la porte trop vite, profite de ton mois d’essai". Je le rappelle dans la foulée pour lui dire que je change d’avis, que je veux le voir. Coup de bol, il est partant !


On commence à s’appeler régulièrement, je n’ai pas forcément de sentiments, mais comme je suis curieuse et que ça ne marche pas avec le prétendant qui coche toutes les cases et avec lequel je m’étais lancée, je persévère. Même si je ne sais pas du tout où je mets les pieds, notamment parce qu’on ne vient pas de la même classe sociale.


Nous voilà fin novembre et je vais passer le week-end chez lui à Paris. C’est lui qui m’a proposé de venir, car dans nos agendas, c’est ce qui marchait le mieux. Et puis en acceptant, je me disais que je pourrais facilement trouver des excuses pour écourter si besoin.


Avant d’y aller, je suis inquiète, mais pour me rassurer, je m’organise pour voir une amie seule histoire de faire une coupure, de retirer de la pression et de ne pas être tout le temps avec lui. Avant d’y aller, je fais tout pour ne rien imaginer. Je me dis : "si on s’entend bien ? Super, on verra pour la suite. Si ça ne marche pas ? Pas grave, au moins je serai fière d’être allée jusque-là". Bref, j’essaie de vivre le présent, de limiter mon cerveau qui peut être très créatif !


Pendant ce week-end, ça se passe très bien, et il me présente tous ses amis.

Trois semaines après, il vient chez moi une semaine pour me soutenir pour une opération sous anesthésie générale dans une maternité de mon pays (il ne pensait pas qu’on irait si vite à la maternité !). Début janvier, on fête Noël en famille… et il est là !! Je suis complètement folle. Et depuis, on avance paisiblement !



Si j’avais une liste de critères toute prête ?

J’avais en tête des critères de l’homme avec lequel je voulais être : drôle, intelligent, gentil, beau, catho (je suis pratiquante), et tout ça plus ou moins dans l’ordre. Ces critères étaient quasiment tous cochés par le dernier prétendant, mais je ne ressentais rien pour lui. En y réfléchissant, je me rends compte que Xavier coche plein de critères : il me fait rire, je le trouve beau et intelligent. Et il y a aussi des "critères" qui me correspondent très bien mais que je n’avais pas en tête telles que ses valeurs, son écoute, le fait qu’il n’hésite pas à me recadrer gentiment quand j’abuse et c’est top parce que j’ai besoin qu’on me mette des limites. Il s’adapte à toute la variété de ma famille et de mes amis, et ça ce n’est pas rien ! Notamment, quand il est venu début janvier passer Noël dans ma famille, il a accepté qu’on fasse une revue des règles de la table avant d’aller chez mes parents.


Si j’ai l’impression d’apprendre des choses de cette relation ?

Les 2 fois où j’ai été en couple, je reproduisais le couple de mes parents : un homme qui cuisine, gagne moins d’argent que moi, travaille moins que moi. Et là, pas du tout ! On n’est pas loin du cliché de l’homme qui a peur de la cuisine, qui va couper 2 carottes et considère qu’il a aidé. C’est pas l’homme idéal là tout de suite maintenant, mais c’est mon idéal à moi. Et comme je ne suis pas parfaite non plus, ça tombe bien. On va se compléter et se tirer vers le haut l’un et l’autre.


Quelles émotions j’ai ressenties dans le début de notre relation ?

En fait, ça a tout de suite été simple. On s’est vus. On s’est mis ensemble.

Il m’a tout de suite présenté ses amis. C’est super et en même temps ça fait peur. Je me demandais : "il fait ça avec toutes les filles ?". Le fait que l’on soit en couple tout de suite m’a rassuré, car au moins il n’y avait pas cette zone grise de "dating" dans laquelle je ne suis pas très à l’aise. D’un autre côté, je trouvais ça très engageant et en avais presque peur, alors qu’avec d’autres hommes, je ne demandais que ça (on est quand même compliquées !). Et puis je me rassurais en me disant qu’au pire, on se séparerait et que cette histoire me redonnait une belle confiance en moi après 5 ans de célibat. Après, on a avancé très vite, il a rencontré mes amis, ma famille, et on a "survécu" à tout pour le moment !


Rapidement (vu qu’on fait tout vite), je me suis sentie bien avec lui. Je ne pourrais pas mettre une date en particulier, mais je pense qu’à chaque fois que l’on se voit, on est bien ensemble. On se manque quand on ne se voit pas. J’ai une assez forte personnalité quand je suis en groupe, mais quand je suis dans l’intimité, je suis posée, j’aime peindre, faire de la couture. Ça a été important pour moi, qu’on puisse être dans la même pièce en faisant chacun son activité.


Aujourd’hui, on s’engage l’un envers l’autre, mais dans la légèreté. On peut parler enfants, appartement etc… surtout pour s’aligner sur une vision future. On est aussi d’accord sur le fait que pour le moment, il n’y a rien de concret, on apprend à se connaître, on se laisse du temps et on en parle autour de nous simplement.


Comment on s’organise pour se voir ?

J’ai depuis toujours un emploi du temps de ministre. Je m’organise environ 2 semaines à l’avance pour faire tout ce que je veux : sport, famille, anciens collègues et amis.. mon agenda c’est ma tête ! Et lui, c’est le cliché du garçon qui gère au quotidien ou presque...

Comme on ne vit pas dans le même pays (3h30 de distance en voiture, je ne me plains pas) on doit s’organiser ! Il sait que j’ai besoin que nous fassions des points agendas régulièrement : qui vient quand ? Et on fait quoi ?

Tous les jours, on s’appelle. On a mis en place une routine qui continue d’évoluer en fonction de nos besoins. Parfois, on ne s’appelle pas pendant plusieurs jours, car l’un ou l’autre est en vacances avec ses amis (vie en communauté) mais on se prévient et du coup, on s’adapte bien.

Quand je passe la semaine sur Paris en télétravail, je m’installe chez lui et je mets ma vie entre parenthèses, car tout ce que je fais chez moi, je ne peux plus le faire. Mais ça ne me pèse pas car je profite autrement. Il en est de même, quand lui vient chez moi.


Comment je l’ai présenté à mes amis ?

J’étais tellement heureuse de cette histoire, que j’ai dit à tous ceux qui voulaient bien l’entendre que j’avais un amoureux. Tous mes amis étaient ravis pour moi et avaient hâte de le rencontrer. Je suis "la copine célibataire" depuis plus de 5 ans. Mes amis ne me posaient pas trop de questions sur le sujet, donc ils étaient juste contents pour moi. Il a du coup rencontré quasiment tous mes amis, et même s’ils ne le connaissent pas bien, ils sont tous heureux de voir que ça avance pour moi !


Comment avons-nous appris à nous ajuster ?

En se disant les choses !

Par exemple, il a(vait) pour habitude de dire "t’es bête" quand je le fais marcher, lui fais une blague. Il le fait avec tout le monde, c’est un réflexe. Et ce genre de petite remarque me déplaît, du coup calmement, avec le sourire, je lui ai expliqué pourquoi et on a trouvé un substitut : "t’es drôle". Depuis quand il oublie, il se corrige tout de suite et c’est devenu un jeu. Et c’est pareil pour beaucoup de sujets…

Avant d’être en confiance, par quelles interrogations et sentiments, je suis passée ?

"Que vont penser mes parents, ma famille… ?". Avant, je me posais beaucoup de questions, me mettais beaucoup de barrières. Aucun de mes ex-copains n’a rencontré ma famille, et quand ils rencontraient juste mes parents, on faisait un debrief en famille, parce que je leur demandais. Lui, il rencontre tout le monde 1 mois après qu’on soit ensemble et je n’ai besoin de l’avis de personne (évidemment on me le donne quand même, mes amis sont confiants pour me faire part de leurs joies ou doutes, et je fais mon tri). Comme notre relation est simple, je suis assez apaisée. J’ai aussi beaucoup travaillé sur moi pendant ma longue période de célibat notamment au travers de différentes rencontres que j’ai pu faire, ou au cours d’un voyage Sésame auquel j’ai participé. Cette fois, peu importe ce que me disent les gens autour (sauf si c’est par prévenance ou grave) mais je me fais confiance, je fais le bon choix. Attention, c’est le choix du moment, il n’est pas définitif, mais pour le moment, on est bien ensemble et on verra pour combien de temps (même si j’ai envie que ce moment dure).


Si je pouvais donner un conseil aux femmes qui n’osent pas ?

Comme tu le dis, Marie-Liesse, "sortez de vos têtes". Sortons du regard des autres, essayons, tentons, restons simples. On a envie ? On y va. On a peur de ce que les autres pensent ? On n’est pas les autres. Facile à dire, mais pas facile à faire. Je me demande souvent qu’est ce qui a fait que je l’ai rencontré à ce moment-là et pas il y a des années ? Est-ce que ça aurait été différent si on s’était rencontré plus tôt ?


Aussi je me dis : quels conseils je me donnerais à moi-même il y a 4 ans quand j’en avais déjà marre du célibat ? Je crois que je me dirais :

- de ne pas me mettre la pression : non, le suivant ne sera pas forcément le bon, mais il sera déjà un pas dans la bonne direction,

- de ne pas m’empêcher de profiter :

  • si 1 fois dans ma vie, j’ai plusieurs prétendants, tant mieux pour moi ! Je profite, sans faire de mal à personne, et ça me fera des bons souvenirs quand je me trouverais "grosse et moche" ;

  • si ça me fait plaisir de le présenter à mes amis et ma famille, je le fais. Et s’ils ne l’aiment pas, je les écouterai, mais je me mets moins de barrières, je laisse plus de chance à l’inconnu et à l’erreur !

- fais toi confiance, au pire, tu te relèveras (tu l’as déjà fait) !

Aujourd’hui quelles sont les interrogations qui persistent ?

On ne sait pas dans quel pays on vivra, comment on va vivre ensemble, comment sera le quotidien si un jour, on veut construire une vie ensemble. Pour le moment, on se construit une chance. Les allers-retours ne pèsent pas trop et nos emplois respectifs sont assez flexibles, mais qu’en sera-t-il pour demain ? Bref, j’ai toujours plein de questions, mais j’arrive (je ne sais comment) à les mettre en sourdine, à m’appliquer ce que je recommande aux autres : de (me) faire confiance.



♡ Marie-Liesse




bottom of page