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Passer de la tête... au cœur !



Hier, j’ai passé la soirée avec des amis et alors que nous nous racontions les derniers mois de notre vie, une phrase a éclos dans la conversation "de toute façon, accepter de bouger et de prendre la décision d’avancer, c’est le chemin le plus difficile et pourtant, il ne mesure que 40 centimètres". J’ai alors pensé à tous ces pas, tous ces choix que j’ai posé et qui m’ont permis de construire mon bonheur : demander à mon boss de me financer un bilan de compétences, choisir de quitter Paris pour Lyon, choisir de quitter le salariat, choisir d’habiter seule, choisir de me reconvertir, choisir de faire de nouvelles rencontres, choisir de tout faire pour avancer dans ma vie affective… Tous ces pas, ce sont enchaînés, parce que j’ai accepté de faire le premier. Et tous ces pas m’ont amené à être ce que je suis aujourd’hui. Et je peux vous dire que j'en suis sacrément fière.


Bref, dans ces exemples, on parle de pas qui nous mènent à l’action, à sortir de nous, à nous dépasser, à nous secouer, à nous "défoncer", pour sortir la tête d’un quotidien qui ne nous convient pas et pour aller toucher aux désirs qui sont en nous.


Mais en fait, dans cette phrase, les 40 centimètres ne représentent pas la mesure d’un pas. Non, on parle de 40 centimètres beaucoup plus difficiles à parcourir : ceux qui sont entre notre tête et notre cœur. Ceux qui nous invitent à plus de vérité, à plus d’intériorité, à plus de profondeur.


Souvent, nous comprenons les choses, nous les intégrons, nous les intellectualisons, nous les ruminons aussi et nous restons bien perchées là-haut dans notre cerveau ! Et donc à force de laisser notre cerveau prendre le contrôle de notre vie, nous sommes déconnectées de nous-même.


Je vous donne un exemple dans la rencontre amoureuse. Lorsqu’on me dit : "Non mais lui ce n’est pas possible il est trop, ou pas assez… Et pourtant il me plaît intellectuellement et physiquement, et nous arrivons à avoir une belle connexion émotionnelle et spirituelle. Mais il n’a pas un boulot de fou, il n’a pas assez d’argent, il vient d’un milieu très populaire, il a des opinions politiques arrêtés et il ne veut pas quitter Paris. Non, franchement ça ne va pas le faire !" .


Dans ces cas-là, je bous à l’intérieur. Car là, on ne parle pas d’amour !


Là c’est votre cerveau qui dicte votre conduite, c’est votre cerveau qui dresse une liste de critère, c’est votre cerveau qui vous fait vous arrêter. Mais votre cœur il dit quoi ? Il dit que ça match, que vous êtes bien ensemble, que vous avez des valeurs communes et une attente similaire de la relation. Alors qui a raison ? Qui doit gagner ?


Si vous n’écoutez pas votre cœur, si vous n’y descendez jamais, si vous ne parcourez pas ces 40 douloureux centimètres, alors vous allez passer à côté de votre vie.

Car, comment voulez-vous ressentir quelque chose si vous n’écoutez jamais votre cœur ? Comment voulez-vous vibrer si vous n’écoutez et ne nommez jamais vos émotions ? Comment voulez-vous poser des choix qui vous rendront heureuse si vous n’acceptez pas votre fragilité ? Comment voulez-vous qu’on apprenne à vous aimer si vous ne dévoilez pas votre sincérité ? Comment voulez-vous lâcher-prise, si vous restez enfermée dans vos idées toutes faites ? Comment voulez-vous mettre de la légèreté dans vos rencontres, si vous restez figée à la moindre différence ou à la moindre difficulté ?


Il est temps de sortir de votre tête, d’arrêter de penser que votre cerveau a raison, de stopper votre petite voix intérieure et d’aller vous mettre en route vers votre cœur.


Que ressent-il ?

Que désire-t-il ?

Que cherche-t-il ?

Qu’attend-il ?


Ces 40 centimètres sont le seul chemin pour être heureuse, alignée, ancrée et pleinement vous-même. Souvent, on pense être heureuse dans la banalité du quotidien, dans l‘immensité des propositions, dans la consommation excessive, dans les paillettes. Mais pour être heureuse dans notre monde, il est important que vous soyez heureuse dans votre monde. Et votre monde, c’est à vous de l’écouter, de ne pas l’envoyer balader et de bien prendre soin de le chouchouter.


Aussi, pour ce mois de décembre, que diriez-vous de prendre 2 heures pour vous, pour écouter votre cœur, écouter vos émotions (colère, peur, joie, tristesse…), écouter votre corps (fatigue, énergie, vitalité, pression…), écouter votre être. Et ainsi vous demander au fond de vous-même : qu’est-ce que je veux lâcher ? Qu’est-ce que je veux toucher ? Qu’est-ce que je veux poser comme choix pour aller atteindre mon cœur ! En y injectant énormément de douceur et d’amour pour vous-même et en stoppant toutes vos voix qui vous disent "tu n’as pas le choix", "tu n’y arriveras pas", "tu n’as pas assez de…". Mais en amenant juste de la confiance et du respect pour votre personne. Et ainsi profiter de cet instant où vous êtes pleinement liée à vous-même !


Quand je vous partage ça, je pense à vos relations amoureuses qui foirent à chaque fois, à votre boulot qui ne vous plaît décidément pas, à vos amitiés qui ne vous comprennent pas, à vos familles qui ne vous soutiennent pas. Car à chaque fois, vous êtes en tension avec vous-même, vous êtes en tension car trop ancré dans votre tête… Et que vous gardez tout en vous.


Mais descendez dans votre cœur, allez goûter à la vérité de votre être. Pour enfin respirer et construire ce que vous désirez profondément construire !


Marie-Liesse




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